Eglise de saint saturnin de lenne

Le monument vers lequel tous les regards convergent en arrivant à St Saturnin c’est, sans aucun doute, son église. On remarque avant toute chose, la couleur de cet édifice religieux. Le gré rouge utilisé tranche avec la pierre calcaire locale, celle des habitations environnantes. Ce contraste coloré rappelle que le village se situe dans une zone géographique mixte à proximité des causses du Séveraguais et de la vallée du Lot. Le regard est attiré ensuite par son joli clocher (d’influence byzantine).

Les premières traces que l’on ait de ce bâtiment remontent au IX° puis XI° siècle. 1219 est la date de la finition de l’église romane que l’on doit aux moines de Conques. Sa configuration 1ère était en forme de croix grecque c’est-à-dire dont les 4 bras étaient de même longueur. De dimension insuffisante, elle fut agrandie au XIX° siècle par allongement de la nef côté sud. Autre retouche remarquable : le clocher. En effet, la coupole octogonale qui existe toujours était surmontée d’un clocher également en forme de dôme dans la pure tradition romane ; celui-ci a été surélevé à la fin du XIXème siècle. Il est couronné par un lanterneau soutenu par 8 colonnettes (s’il rompt avec la pureté de l’art roman, ce lanterneau apporte au clocher un élan vers le ciel apprécié de tous les habitants).

Outre la coupole octogonale et celle au-dessus du chœur, on peut admirer à l’extérieur, de jolis modillons et divers chapiteaux décrivant oiseaux, chevaliers et divers décors....

Eglise de Saint Saturnin de Lenne
Eglise de Saint Saturnin de Lenne

Château de grun

Sur la vallée de la Serre, à 1 km en aval de St Saturnin de Lenne, se trouve Le château de Grun. Edifiée face au midi, cette puissante construction, par ses proportions et l’épaisseur de ses murailles, témoigne de sa vénérable antiquité et de son caractère seigneurial. Elle a subi des réparations à la fin du XVIIIème et début XIXème siècle. La tour carrée garde dans ses étages inférieurs ses ouvertures primitives.
La porte du rez-de-chaussée est surmontée d’un écusson aux armes en quatre pièces des La Roque de Grun à qui il appartenait au XIIIème siècle. A l’intérieur sont restés les plafonds et les parquets d'époque, les couloirs en voûtes et les escaliers en pierre.
En 1755, Grun était l'un des plus importants domaines de la région : 4 paires de boeufs, 31 animaux à cornes, 4 juments, 408 bêtes à laine. Le domaine produisait du froment, du seigle, de l'orge et de l'avoine.
Actuellement ce château est une demeure privée appartenant à la famille Chassaly.

Chateau de Grun à St Saturnin de Lenne
Chateau de Grun à St Saturnin de Lenne

Le site de La Roque Valzergues

A 1,5km à l’est de Saint Saturnin, la Roque-Valzergues se dévoile fièrement et superbement sur son piton rocheux qui culmine à 200 mètres et qui offre un superbe panorama à 360° lorsqu’on monte au sommet de l’ancienne tour du château (aujourd’hui remplacée par une statue de la Vierge). Ce hameau se situe à l’entrée du Val de Serre, à deux lieues de la frontière gévaudanaise. Site remarquable, excellent lieu de contrôle ! Ainsi, très tôt, les maîtres du pays y ont construit un château afin de s’assurer un refuge et contrôler les confins du Rouergue et du Gévaudan.

Le site de La Roque Valzergues
Le site de La Roque Valzergues

Le château de La Roque-Valzergues

Dès 909, un acte mentionne l’existence, sur le piton, d’une Forteresse appartenant à la famille des Calmont d’Olt. De la fin du XIIIème siècle où elle devint propriété de la couronne, jusqu’ au début du XVIIème siècle, ce château changea plusieurs fois de mains et fut marqué par l’occupation anglaise après le traité de Brétigny. Grâce à sa position exceptionnelle, la Roque-Valzergues devint Châtellenie royale et siège d’une cour de justice ; le château réputé imprenable a vu son état et ses défenses se dégrader rapidement si bien qu’en 1622, on préféra le démanteler plutôt que de le voir tomber entre des mains ennemies.

Remparts du château de La Roque-Valzergues
Remparts du château de La Roque-Valzergues

Aujourd’hui, il subsiste, à l’ouest, des pans importants des anciens remparts et une poterne dans laquelle a été aménagé un petit musée. On peut encore voir certaines belles demeures comme celle du sénéchal  (avec fenêtres à meneau) face au tilleul séculaire. L’église Saint Jean Baptiste, belle église romane est le principal vestige, très bien conservé.

L’église Saint Jean Baptiste

Simple chapelle seigneuriale à l'origine, l’église Saint Jean Baptiste dépendait de la paroisse de Saint-Saturnin. Elle passa aux religieux de Conques, vers 1100, et devint une annexe de leur prieuré. Ce n’est qu’au XVIIIème siècle qu’elle devint église paroissiale de plein droit.

L’intérieur est simple et rénové récemment. La majeure partie du chevet existait au XIème. Les voûtes ont été refaites. Le clocher et les 3 travées de la nef ont été ajoutés au XIIème. Les différentes reprises des XIV et XVème, étaient destinées à renforcer la fonction première de l’église : assurer refuge à la population en cas de danger. 

Eglise Saint Jean Baptiste
Eglise Saint Jean Baptiste

Site de LESTANG

A 1km au sud de St Saturnin de Lenne, se trouve une des 2 plus grandes échancrures du plateau calcaire du Nord du Causse de Séverac : la reculée de LESTANG (1200m de long , 100 m de large en moyenne, encaissée de plus de 100m). Le fond du cirque est occupé par 2 étangs alimentés par un ensemble complexe de conduits souterrains.

Le cirque de Lestang est drainé par le ruisseau de Brèves dont la force motrice alimentait 4 minoteries (2 sont encore en activité). Une partie des eaux alimente les étangs et l’autre partie, captée par le syndicat des eaux local, assure l’alimentation en eau des villages de la vallée de La Serre. Ce cirque renferme un ensemble de cavités et de sources le plus complexe de la bordure Nord du Causse de Séverac.

Cirque de Lestang
Cirque de Lestang

Sur le versant Est du cirque s’ouvre la principale cavité : la grotte de Lestang dite « Lo Cabo ». Son ouverture naturelle et modeste à l’origine (3 pieds d’élévation sur 4 de large ) a peu à peu été remplacée, à partir de 1841, par une vaste salle artificielle (52,4m de long, 4,3 m de large, 5,4 m de haut sur 2 étages) devenue cave fromagère. Là se fabriquait « le bleu des Causses », fromage de qualité et d’aspect voisins de ceux du véritable Roquefort. En 1981, les productions sont regroupées à Rodez et l’affinage à Peyrelade si bien qu’en 1991 le tonnage de « bleu des causses » décroît régulièrement et la cave d’affinage de Lestang ferme ses portes.

Au fond de cette salle artificielle, on retrouve la galerie initiale, dans son état naturel, ornée de concrétions magnifiques.

Grotte de Lestang
Grotte de Lestang

Les THERMES

Lors de l’aménagement d’un lotissement, en 1988, les vestiges d’une importante villa gallo-romaine furent découverts. Un programme de restauration a mis en évidence les bains privés (ou thermes) du bâtiment résidentiel de cette villa.

L’étude de ce bâtiment (murs, sols, toitures) est caractéristique des techniques de construction romaines en Gaule durant la période gallo-romaine.

La présence de bains privés et de chauffage par hypocauste est un signe évident de romanisation et d’une recherche de confort. La découverte de tesselles de mosaïque, de fragments d’enduits peints et de moulures dénote le niveau de vie aisé de ses occupants.

L’agencement des structures (situées à l’ouest du bâtiment résidentiel) est très caractéristique. Les bains privés, disposés en enfilade, comprennent un bain froid (frigidarium) et 2 pièces en abside sur hypocauste qui correspondent, du Nord au Sud, au bain chaud (caldarium) et au bain tiède (tepidarium). La cour située près des thermes était une structure d’agrément ; la cour plus grande servait au stockage du bois nécessaire pour le praefurnium. La 2ème pièce sur hypocauste (incomplète) et l’aire bétonnée annoncent les habitations qui s’étendent vers l’Est.